Coupe de France féminine : retour de bâton pour Fabrice Abriel, consécration pour le Paris FC

par | Mai 4, 2025 | Actualités Féminine, Coupe de France W, D1 ARKEMA, Paris FC W, Paris Saint Germain W | 0 commentaires

PFC 1-1 (5-4) PSG

Le PSG Féminin avait une opportunité en or de sauver sa saison ce samedi à Calais, avec une finale de Coupe de France face au Paris FC. Une chance de ramener un trophée dans un contexte marqué par la crise sportive et les tensions internes. Mais au lieu de répondre présent, le club de la capitale a sombré, emporté par les choix douteux de son entraîneur, Fabrice Abriel. 

Mais ce samedi, l’entraîneur parisien a préféré s’enfermer dans ses certitudes. “Je sais comment je veux gagner des matches. J’ai une idée très précise et tout cela m’appartient”, avait-il déclaré en conférence de presse avant la finale. Une phrase qui résonne aujourd’hui comme une provocation. Car sans match référence, sans palmarès, il aurait été plus judicieux de faire preuve d’humilité.

Les Parisiennes du PSG, elles, ont livré une prestation bien en deçà des attentes. Très peu d’occasions, peu de rythme, peu d’envie, sauf à l’heure de jeu, lorsque Sakina Karchaoui et Marie-Antoinette Katoto sont enfin entrées sur la pelouse. La première a dynamisé le jeu, tenté, provoqué, manqué de peu un but en solitaire. La seconde a apporté de la présence et un point de fixation. Mais il était trop tard.

En face, le Paris FC a décroché un trophée historique. C’est une première Coupe de France pour un club qui, saison après saison, construit patiemment un projet cohérent et ambitieux. Sandrine Soubeyrand, à la tête de l’équipe, fait un travail remarquable et mérite toutes les louanges. Son équipe franchit des paliers, progresse, et cette victoire vient récompenser des années de travail dans l’ombre. 

Et au cœur de cette victoire historique, un symbole fort : Gaëtane Thiney. L’emblématique milieu de terrain, qui disputait là l’un des derniers matchs de sa carrière, s’offre une sortie rêvée avec ce premier grand titre collectif en club. Figure majeure du football féminin français, ancienne internationale aux 163 sélections, Thiney incarne une génération qui a fait avancer ce sport. Ce trophée vient récompenser son immense parcours et souligne l’importance de son rôle, à la fois sportive et humaine, dans le développement du Paris FC.

Sur le terrain, les Parisiennes du PFC n’ont pas brillé par leur créativité offensive. Elles ont eu du mal à développer leur jeu, se sont créé peu d’occasions nettes et n’ont pas réussi à marquer dans le jeu. Mais elles ont affiché plus de maîtrise collective que le PSG pendant une grande partie de la rencontre, notamment avant l’entrée des cadres parisiennes.

Au final, ce sont elles qui ont soulevé la Coupe. Et cette victoire, au-delà de son aspect symbolique, reflète la dynamique opposée entre les deux clubs : le PFC avance, grandit, trace son chemin avec sérieux et cohérence. Le PSG, lui, semble s’enfoncer. À quelques jours des play-offs, une question reste sur toutes les lèvres : combien de temps encore la direction laissera-t-elle ce groupe s’auto-détruire sous la houlette d’un entraîneur dépassé ?

Et ce n’est pas terminé entre les deux clubs franciliens. Car dès dimanche prochain, le PSG et le Paris FC se retrouvent, cette fois en demi-finale des play-offs en Arkema Première Ligue. Une nouvelle confrontation, au Parc des Princes, dans un contexte bien différent, mais où le rapport de force semble s’être inversé.

Le PFC, fort de son trophée et de sa dynamique collective, abordera ce rendez-vous avec confiance. À l’inverse, le PSG devra puiser dans ses ressources mentales pour se relever et prouver qu’il peut encore exister cette saison. 

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