La liste des bleues de Laurent Bonadei sans Wendie Renard, Eugenie le sommer et Kenza dali
Les choix forts (et nécessaires) de Laurent Bonadéi
Ce jeudi à 14h, Laurent Bonadéi a dévoilé sa liste pour les deux prochains matchs de l’équipe de France face à la Suisse et l’Islande. Une annonce marquée par trois absences retentissantes : trois légendes du football mondial laissées de côté par le sélectionneur. Une décision choc, certes inattendue, mais qui s’inscrit dans une logique de renouveau que Bonadéi assume pleinement : « Faire les choses différemment pour obtenir des résultats différents ».
Une page qui se tourne
L’absence de ces joueuses emblématiques n’a laissé personne indifférent. Pour le sélectionneur, il ne s’agit pas d’un reniement, mais d’un choix dicté par une réalité sportive : ces cadres historiques ont très peu joué avec les Bleues depuis les Jeux Olympiques. Dès lors, leur maintien dans le groupe interrogeait, surtout au regard de la montée en puissance d’autres profils.
Le message est clair : l’équipe de France doit avancer. Et pour cela, des décisions difficiles s’imposent.
Légitimité sportive avant statut
Ces choix sont aussi la conséquence des performances récentes. Maëlle Lakrar et Griedge Mbock ont formé une charnière solide lors des dernières échéances, tandis que Clara Matéo a réalisé sa meilleure saison avec le Paris FC. Pourquoi freiner la dynamique de ces joueuses pour préserver le statut de cadres historiques qui, malgré un palmarès exceptionnel, n’ont jamais mené les Bleues au sommet dans les moments décisifs ?
Bonadéi, qui avait dès son arrivée affirmé que « personne n’est indispensable », applique aujourd’hui sa ligne directrice avec fermeté. Son objectif est limpide : créer une équipe compétitive, où chaque joueuse a sa place sur la base du mérite et de la forme du moment.
Le collectif avant tout
La France l’a déjà prouvé : elle sait performer sans certaines figures iconiques. Des joueuses comme Geyoro, Mbock, Karchaoui, Toletti, Katoto ou Diani ont pris une nouvelle dimension et apparaissent désormais comme les piliers de cette équipe. À elles, désormais, d’assumer encore davantage de responsabilités, sur le terrain comme en dehors.
En parallèle, de jeunes talents frappent à la porte : Sombath, Samoura, Bussy ou encore Ndongala, qui doivent maintenant saisir l’opportunité de s’inscrire dans le projet bleu à long terme.
Donner de l’expérience plus tôt
En conférence de presse, Laurent Bonadéi a également évoqué un point fondamental de sa réflexion : permettre aux jeunes joueuses d’acquérir de l’expérience dans les grandes compétitions le plus tôt possible. Il a notamment pris l’exemple de Sandie Toletti, qui a connu sa première Coupe du Monde à 27 ans et qui, selon lui, a eu du mal à s’imposer pleinement dans ce contexte.
« À 28 ans, vivre une première grande compétition, c’est compliqué. Il faut que nos jeunes puissent vivre ça plus tôt », a-t-il expliqué, en filigrane de son ambition de préparer dès maintenant la génération qui portera les Bleues lors de l’Euro 2025 et de la Coupe du Monde 2027.
Un nouveau cycle
Depuis la désillusion des JO, les attentes sont immenses. Bonadéi en avait conscience en prenant ses fonctions. Son projet : insuffler une nouvelle dynamique, réorganiser les fondations du groupe et redonner une identité claire à cette équipe de France. Pour cela, il faut accepter de tourner des pages, aussi prestigieuses soient-elles.
Il ne s’agit pas d’un désaveu personnel ou d’une décision contre les joueuses mais d’une transition collective. L’équipe de France est en reconstruction, et ce sont ces décisions fortes qui peuvent lui permettre, demain, de viser plus haut.
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