Norvège – France : Une prestation sérieuse qui propulse les Bleues en Final 4
Ligue des Nations 2025 – 8 avril
Mission accomplie pour les Bleues qui sont les seules premières qualifiées en Ligue des Nations jusqu’à présent. Dans un match à fort enjeu pour décrocher leur billet pour le Final 4 de la Ligue des Nations, les joueuses de Laurent Bonadei ont livré une prestation sérieuse, appliquée, et globalement maîtrisée, malgré un terrain indigne d’un tel rendez-vous.
Le sélectionneur a choisi de miser sur la stabilité avec son ossature de cadres, tout en injectant un peu de fraîcheur avec les titularisations de Melvine Malard et d’Oriane Jean-François. Un dosage qui a porté ses fruits.
Une défense infranchissable
C’est le deuxième clean sheet consécutif pour les Bleues, qui confirment leur solidité défensive. La Norvège n’a quasiment pas existé offensivement. Pauline Peyraud-Magnin, brassard de capitaine autour du bras, a passé une soirée tranquille, preuve de la sérénité affichée par la ligne arrière.
En l’absence de Wendie Renard, le duo Griedge Mbock – Maëlle Lakrar a parfaitement assuré l’intérim. Une complémentarité qui rassure, surtout à l’approche de l’Euro 2025. Alors que Renard enchaîne les pépins physiques, la montée en puissance de Lakrar apparaît comme une bénédiction pour l’avenir des Bleues.
Un milieu en progrès
Le milieu de terrain, souvent pointé du doigt ces dernières années, a montré de meilleures intentions. Plus de jeu dans l’axe, plus de connexions avec les attaquantes, même si le réalisme a manqué dans le dernier geste. Les tentatives ont souvent fui le cadre ou buté sur la barre lors d’une première mi-temps dominée, mais stérile.
Signe encourageant : la volonté de construire davantage depuis le cœur du jeu se fait sentir et l’apport de Sakina Karchaoui et Grace Geyoro est essentiel dans cet aspect. C’est un axe de travail clairement identifié par Bonadei, et les progrès sont là, même s’ils restent à confirmer sur le long terme.
Sandy Baltimore rayonne
S’il fallait désigner une joueuse de ce rassemblement, ce serait elle. Sandy Baltimore s’impose, match après match, comme un élément incontournable du collectif tricolore. Décisive, percutante, mature… elle rayonne tout simplement. Plus en confiance, plus épanouie, elle semble avoir franchi un cap depuis son arrivée à Chelsea. Et ça se voit. Polyvalente, disponible, volontaire dans le jeu, elle fait du bien aux Bleues.
Mateo, l’atout efficace
Entrée en jeu en seconde période, Clara Mateo a parfaitement joué son rôle de super-sub en marquant le but du break. C’est exactement ce qu’on attend de la meilleure buteuse d’Arkema Première Ligue : de l’impact, de la justesse, et de la régularité en sélection. Elle a les qualités pour s’imposer davantage dans cette équipe, peu importe qu’elle débute ou non.
Un rassemblement encourageant
Ce stage d’avril laissera un goût globalement positif. On a vu une équipe sérieuse, solidaire, en progrès, et portée par un bon état d’esprit. La patte Bonadei commence à se dessiner : un projet qui mise sur la rigueur défensive, l’implication collective, et la reconstruction d’un vrai fond de jeu.
Mais ne nous y trompons pas : il reste encore beaucoup de travail pour rivaliser avec les meilleures nations. La qualification pour le Final 4 est une étape importante. À présent, il faut hausser le curseur si l’équipe de France veut viser haut à l’Euro 2025.
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