Havre 2-2 PSG

En obtenant le point du nul face au Havre (2-2), le Paris Saint-Germain Féminin a assuré sa deuxième place au classement de la D1 Arkema, synonyme de qualification directe pour les playoffs de fin de saison. Un objectif comptable atteint, certes, mais qui ne suffit pas à masquer les lacunes criantes affichées par l’équipe vendredi soir au Stade Océane.
Face à un adversaire déjà sauvé et libéré de toute pression, les Parisiennes ont livré une prestation terne, dénuée de rythme et d’ambition. L’équipe, visiblement émoussée mentalement, a peiné à exister dans le jeu, multipliant les approximations techniques et affichant une attitude inquiétante pour une formation censée jouer le haut du tableau, pour l’avant-dernière journée du championnat

Une dynamique collective en panne

Ce match, qui aurait dû être une simple formalité, a mis en lumière les carences structurelles du PSG version 2024-2025. À une semaine du début des phases finales, l’équipe donne le sentiment d’avoir perdu sa boussole. Aucun fond de jeu identifiable, une animation offensive stérile, des errances défensives énormes, des leaders absents et un collectif en souffrance : le constat est alarmant.

Le contexte n’est pas étranger à ce naufrage. Depuis plusieurs semaines, le climat au sein du groupe semble s’être considérablement détérioré. La non-convocation répétée de Sakina Karchaoui, pourtant présente à l’entraînement collectif, continue d’interroger. Son dernier match sous les couleurs parisiennes remonte au 29 mars, et son absence prolongée alimente toutes les spéculations.

Une gestion sous tension

Officiellement, l’entraîneur Fabrice Abriel évoque une gestion de l’effectif. Un discours qui peine à convaincre, d’autant que d’autres cadres, également internationales, continuent d’être alignées. Cette situation, doublée d’autres décisions controversées (comme le retrait du brassard de capitaine à Grace Geyoro en début de saison), semble avoir altéré la dynamique interne.

Dans un communiqué publié cette semaine, plusieurs groupes de supporters ont fait entendre leur mécontentement, dénonçant une gestion jugée opaque et déséquilibrée. Un signal fort, rarement vu autour de la section féminine du club.

Un sursaut attendu

Dans ce contexte tendu, le PSG va devoir trouver les ressources nécessaires pour aborder les playoffs avec un minimum de sérénité. La Coupe de France, encore en ligne de mire, représente l’ultime chance de sauver une saison jusque-là marquée par l’instabilité et les tensions internes.