PSG 3-0 PFC

Quel plaisir ! Le PSG version Paulo César a livré sa meilleure prestation de la saison ce dimanche soir au Parc des Princes, en s’imposant avec brio 3-0 face au Paris FC. Un match référence, un vrai retour aux bases du jeu, de l’envie et du collectif. Enfin !

Nommé en urgence après la mise à pied de Fabrice Abriel, Paulo César avait fort à faire : relancer une équipe en souffrance, redonner confiance, et surtout du plaisir. Mission réussie. Pour sa grande première au Parc, le coach intérimaire a opté pour un système en 3-5-2, inspiré de ce qu’il propose avec les U19 féminines du club. Résultat : un PSG libéré, cohérent, ambitieux et surtout efficace. 

Le contraste avec l’ère Abriel est saisissant. Exit le jeu minimaliste basé sur les transitions. Place au mouvement, aux circuits de passes et à une vraie maîtrise collective. Les joueuses ont semblé revivre sur le terrain et ont livré une prestation aboutie. 

Dès les premières minutes, on a senti que quelque chose avait changé. Et le PSG n’a pas tardé à concrétiser : Romée Leuchter ouvre le score sur une erreur de la gardienne Nnadozie. Ensuite, Sakina Karchaoui, de retour dans le onze et étincelante, marque d’un superbe but et scelle un symbole fort : l’une des cadres mises à l’écart revient et brille. Enfin, Korbin Albert clôt le festival parisien avec le troisième but. 3-0, score sans appel.

Le PSG a livré sa copie la plus convaincante de la saison, et ce n’est sûrement pas un hasard. Difficile de ne pas saluer le travail express de Paulo César, qui en seulement quelques jours a transformé le visage de cette équipe. Le message est passé : le PSG n’est pas mort. Et cette victoire, les joueuses sont aussi allées la chercher pour lui. On a senti un groupe soudé, déterminé, et heureux de jouer ensemble. 

Le Paris FC n’a pas démérité, loin de là. Les joueuses de Sandrine Soubeyrand ont tenté, notamment par Clara Mateo et Kessya Bussy, très actives. Mais elles ont été surprises par le visage méconnaissable du PSG et ont eu du mal à s’adapter.

Chiamaka Nnadozie, la gardienne parisienne, a vécu une soirée très compliquée, fautive dès l’entame sur l’ouverture du score et fébrile dans ses relances. Une soirée à oublier pour elle.

Et que dire de Gaëtane Thiney, qui rêvait d’une dernière finale ? Ce ne sera pas pour cette fois. Elle quitte la scène nationale avec une Coupe de France en poche et le respect de tout un sport. Une immense carrière s’achève. Merci pour tout.

Grâce à cette victoire, le PSG rejoint l’Olympique Lyonnais en finale des playoffs, ce vendredi. Un classique du football féminin français avec un titre en jeu et un parfum de revanche dans l’air. Une chose est sûre : ce PSG-là a des arguments. Et il pourrait bien nous surprendre une fois encore.