
Une démonstration collective : les Bleues frappent fort face à la Suisse

Portée par une prestation collective exceptionnelle, l’Équipe de France féminine s’est imposée 4-0 face à la Suisse ce vendredi à Nancy. Dans un contexte particulier, les joueuses de Laurent Bonadei ont livré l’une de leurs plus belles copies.
Un départ canon pour mettre la Nati KO
Dès les premières minutes, les Bleues ont donné le ton. À la 3e minute, Sandy Baltimore trouvait déjà la barre transversale. Une première alerte qui en disait long sur l’intensité mise par les Françaises. Le pressing, arme essentielle du projet Bonadei, a rapidement étouffé les Suissesses. C’est d’ailleurs ce pressing qui permet à Clara Mateo d’ouvrir le score à la 10e minute en chipant le ballon à la gardienne Livia Peng.
Dans la foulée, Elisa De Almeida doublait la mise d’une sublime reprise, semblable à celle inscrite contre l’Angleterre un an plus tôt. Deux minutes plus tard, Kadidiatou Diani exploitait parfaitement un grand espace pour servir Sandy Baltimore, qui inscrivait le 3e but au second poteau.
Les Bleues récitaient leur football. À la 55e minute, un superbe mouvement collectif initié par Sakina Karchaoui aboutissait au 4e but inscrit par Grace Geyoro, symbole d’une maîtrise technique excellente. En face, la Nati ne parvenait pas à sortir la tête de l’eau. La première et seule vraie occasion suisse est intervenue à la 40e minute.
Un milieu de terrain rayonnant
Le trio Geyoro–Toletti–Karchaoui a dominé de la tête et des épaules. Grace Geyoro a excellé à la récupération, Sandie Toletti a orienté le jeu avec sérénité et Sakina Karchaoui a apporté sa touche technique et sa justesse technique, initiant de nombreuses combinaisons qui ont donné lieu à de belles séquences de jeu et créant des occasions. Un milieu parfaitement huilé, impliqué dans le jeu et décisif sur les phases offensives. Leur influence a permis aux attaquantes d’exprimer pleinement leur potentiel.
Clara Mateo, une prestation convaincante
Titularisée en attaque, Clara Mateo a livré un match solide. Buteuse dès l’entame, hyperactive dans le pressing, juste techniquement, elle a parfaitement su s’intégrer dans les séquences offensives françaises. Très mobile, toujours disponible entre les lignes, elle a bien combiné avec les milieux et les autres attaquantes, à l’image de son but inscrit suite à un pressing haut.
Sa prestation pourrait rebattre les cartes au sein de la hiérarchie offensive. À ce niveau, elle représente une alternative crédible à Marie-Antoinette Katoto, en difficulté ces derniers mois en club. En valorisant la forme du moment, Laurent Bonadei envoie un message clair : personne n’est intouchable, la concurrence est ouverte. Et cela ne peut qu’élever le niveau global du groupe.
Les choix forts de Bonadei portent leurs fruits
Cette prestation aboutie intervient dans un contexte délicat. Cette semaine, Laurent Bonadei a pris la décision de se passer de trois cadres emblématiques : Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali. Un virage assumé, tourné vers l’avenir, qui aurait pu fragiliser le groupe. Il n’en est rien.
Les joueuses ont répondu de la plus belle des manières : avec engagement, maîtrise, et surtout, un vrai plaisir de jouer ensemble. La jeunesse incarnée par les Sombath, Ndongala ou encore Bogaert trouve peu à peu sa place dans un collectif équilibré et bien accompagné par des cadres toujours précieuses.
Un contenu très rassurant à un an de l’Euro
Au-delà du score, c’est le contenu qui séduit. Pressing haut, jeu en possession, mouvements collectifs, justesse technique : les Bleues ont impressionné.
Une performance collective qui montre que cette équipe progresse, se construit, et semble plus que jamais sur la bonne voie à l’approche de l’Euro 2025.
Les notes des joueuses


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